Les fourgons sont chargés à bloc. La sixième mission partait lundi 30 octobre avant l’aube pour rejoindre en trois jours la ville d’Ouman, où les 10 tonnes d’aide humanitaire doivent être déchargées jeudi et distribués avant l’hiver aux hôpitaux et aux réfugiés de cette région à mi-chemin entre Kiev et Odessa.

Médicaments, lits-médicalisés, table d’examen électrique, chaises roulantes, vêtements, nourriture, jouets et, pour la première fois, une quarantaine d’ordinateurs ont été embarqués dans sept camionnettes et minibus.

Quatre partaient de deux villes de Provence, un de Paris, un de Lille, et un de Romilly-sur-Seine, ville du Grand Est jumelée à Ouman. Ils devaient faire leur jonction mardi soir à Jaroslaw, en Pologne.

De son côté, un camion chargé de 20 tonnes de fournitures scolaires était déjà parti jeudi de Mulhouse. 

Des dizaines de volontaires se sont relayés pour trier, empaqueter, répertorier les dons venus des quatre coins de France. Beaucoup de têtes grises, mais aussi leurs enfants et petits-enfants. Quinze chauffeurs – médecin, infirmier, ingénieur, agriculteur, photographes et autres reporters- se relaieront sur les quelque 6.000 kilomètres de route.

L’opération SOS-Ouman continue de grandir grâce à vous mais les besoins restent immenses. Les limites de la contre-offensive de l’été ont confirmé ce que les Ukrainiens savaient déjà: la guerre sera encore longue.

Sur la route du retour, une partie de l’équipe fera étape à  Kiev et à Jitomir, plus à l’ouest, pour recueillir des témoignages de victimes et de survivants des combats.